dimanche 24 juin 2012

miettes

d'un élève soupçonné d'avoir piqué cent dihrams à un camarade :
- mais pour qui me prenez-vous ? vous croyez vraiment que j'ai besoin de voler cent dihrams ?
ceci pour nous rappeler le grand adage des hauts responsables du cercle (c majuscule) que "seuls les pauvres volent" (des sommes dérisoires rajoutent certains esprits cyniques du même cercle, mais en fin de soirée, pour séduire les courtisanes qui leur sucent les orteils)
à quoi il eût fallu rétorquer :
- si ton père m'avait dit cela à ton âge j'aurais pu le croire, tant le cercle d'il y a trente ans avait encore l'aristocratie et une espèce de vertu (eh oui, on en vient à trouver vertueux les patrons du cercle d'il y a un demi-siècle) à laisser les miettes à ceux qui voulaient bien se battre pur les ramasser ; mais à présent que le cercle se bat avec toute la véhémence nécessaire pour récupérer ce qui lui manque, ce à quoi il croit avoir droit aussi, à savoir les miettes, ce qui traditionnellement était digéré par les oiseaux et que tu me dis que tu n'en as pas besoin, tu es plus que jamais suspect - presque un coupable...

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