mardi 28 juin 2011

get rich or die tryin'

il me semble qu'une des particularités de ce mouvement musical majeur qu'est le rap est sa totale adéquation avec le système économique oppressif dominant - contrairement au jazz, au rock ou au punk qui furent des agents actifs de la contre culture et étaient las de ce monde ancien (comme disait apollinaire): le rap ne veut pas du passé raser la table, il renverse le roi et s'assoit sur le trône - un mouvement non pas tant libertaire que libéral, un énième avatar du capitalisme sauvage -

lundi 27 juin 2011

quarante à l'ombre

j'ai beau accepté l'injure quotidienne et sans remède de l'existence, son acharnement frôle parfois la torture ; et quand c'est la chair de sa chair qui se fout de nous et qui ricane... ainsi mon fils naom, hier, me contemplant - regard dejà moqueur, incisif - extirper mon cadavre tout trempé de la piscine, me lance un je te verrais bien faire du hip hip papa qui justifie la claque qu'il reçoit dans la seconde //

dimanche 26 juin 2011

koons = kunst

pas étonnant que les bobos adulent jeff koons - c'est un ancien courtier de wall street et, en ce sens, il n'a jamais oublié en tant qu'artiste que le but du jeu - la priorité du grand lapin gonflable, au-delà du kitsch - était tout de même de se faire de l'argent, un gros paquet d'argent -


si monsieur boltanski a des choses à dire ou à montrer, tant mieux pour lui ; monsieur koons, lui, au moins, à des choses à vendre ; ce qui confère à l'oeuvre une dimension en tout point supérieure à celle de l'artiste français -


vendre : l'honneur bourgeois en matière d'art demeure sauf ; merci monsieur koons pour tous vos lapins gonflables et votre joli sourire de chef d'entreprise -

samedi 25 juin 2011

twenty four hours

en feuilletant négligeamment le dictionnaire des mots rares et précieux (cf. la bibliographie de ma thèse de doctorat aux chiottes les livres ! sociopsychologie de la littérature aux toilettes, presses universitaires de strasbourg, 2001), je tombe sur le savoureux "nycthémère", qui grosso modo signifie durée de vingt-quatre heures qui correspond à un jour et une nuit et constitue un cycle biologique -

je me dis (ô mon esprit qui toujours fuse pour s'écraser dans la mer !) alors que les zélateurs et adaptateurs de la série eussent pu choisir comme titre nycthémère (au lieu du plat 24 heures) ce qui eût donné une dimension plus universelle à jack bauer (sorte d'universalité gréco latine, homérique en un mot) lequel, en outre, pût remplacer ses lamentables "i'm sorry" (cf. mon petit essai jack bauer l'homme désolé, presses oecuméniques de niedershaeffolsheim, 2009) par de retentissants fuck ou de tonitruants putain, tout de même plus crédibles dans les situations préapocalyptiques décrites par la série //

dimanche 19 juin 2011

imposture

quel ne fut pas mon désapointement en découvrant que je figurais pas dans le corpus du savoureux ouvrage de monsieur di folco, les grandes impostures littéraires (aux éditions écritures) -

et puis la vexation passée, je me dis qu'au final, je n'étais qu'un piètre imposteur ayant réussi plus ou moins bien à faire croire à quelques amis trop bienveillants que j'étais écrivain -

mercredi 15 juin 2011

pensée chienne

avoir la misère sur le seuil de sa porte et l'accepter sans broncher, sans perdre son appétit de vivre et d'aller de l'avant, voir l'injustice, la faim, la guerre et la supporter sans presque sourciller, en l'ignorant, il y a dans l'attitude des riches une hauteur stoïque qui force l'admiration et le respect -

il y a même à parier que ce sont eux qui souffrent le plus...

dimanche 12 juin 2011

alwan art

pendant que jamel debouzz et sa bande de gais lurons faisaient rire la prostitution du tout marrakech, de modestes artistes qui resteront anonymes taquinaient la populace, loin du palais des congrès - allaient renifler en dansant les parfums de kérosène et mes effluves transpirantes -

particulièrement apprécié la performance du danseur italien lorenzo fosco qui explore, dans démarches, les altérations, due à l'alcool un soir, aux stupéfiants un autre, à l'insomnie un troisième, de la marche à pieds - inlassable aventure d'un parcours unique, répété, vertigineux (et pas jubilatoire pour un sou, on laissera la jubilation aux prostituées du palais des congrès) - une conversation silencieuse au bord du vide //

lundi 6 juin 2011

petit papier

conseil cinématographique : si vous regardez les petits mouchoirs de g. canet, n'oubliez pas un gros rouleau de pq -

samedi 4 juin 2011

maroc - algérie

mon ami salim qui appartient aux 2% de la population marocaine qui n'a cure du football me disait, hier au soir :

- je suis évidemment pour la victoire du maroc, surtout pour des raisons de sécurité...

jeudi 2 juin 2011

prévention

je me rappelle une parole de feu mon ami isidore de l. : "trompe toujours ta femme préventiment avant qu'elle ne passe à l'acte avant toi, ridicule romantique !" -

et le lendemain, comme j'enlaçais avec tendresse ma tendre oriane, elle m'embrassa le cou en me chuchotant "mon adorable petit romantique"

depuis l'inépuisable suspicion de la paranoïa m'épuise //

mercredi 1 juin 2011

simeon stylite

toujours ce rêve identique à lui-même - une colonne antique surmontée d'une sphère de marbre et moi assis sur la sphère à contempler le monde tout en me demandant par quel moyen [autre que la chute libre] je pourrai m'en retourner vers la terre ferme maudissant la curiosité malsaine qui pousse à aller vers le haut pour tenter de mieux voir et au final se retrouver tout seul sans trop en savoir plus sans plus savoir comment descendre comment rejoindre nos congénères comment accorder notre voix à la leur - il est trop tard -