dimanche 31 octobre 2010

légende

légende : de legenda , qui doit être lu /
une vie à se harasser pour être (à peine) lu et certainement (fort) mal compris ?

jeudi 28 octobre 2010

abolition

en ces matins doucereux où nous songeons à nous abolir - la cruelle impossibilité soulignée par Pessoa

il est facile de n'être plus, mais nous voudrions n'avoir jamais été -

mercredi 27 octobre 2010

désoeuvrement

le petit livre de Thomas Clerc sur Maurice Sachs m'apparaît comme une petite bible de ce qu'il convient de faire pour n'être pas écrivain - le miroir est accablant [quoique je sois à mille lieues de l'abjection et de l'amoralité de Sachs] :

penchant mailsain à vouloir devenir icône plutôt que verbe / obsession d'être écrivain à en oublier d'écrire / trop menteur et trop faussaire pour découvrir son propre style

"Sachs ne manque jamais de parler d'un texte, cela le dispense de l'écrire", p. 65 -

Thomas Clerc, Maurice Sachs le désoeuvré, Allia, 2005. A lire prochainement, lorsque mon épouse Oriane aura lâché l'ouvrage, L'homme qui tua Roland Barthes.

mercredi 20 octobre 2010

en toute franchise

le mensonge est loin d'être incompatible avec la franchise - au contraire, elle lui sert bien souvent de caution, de garantie -

mardi 19 octobre 2010

proverbe

mon phlébologue, ce matin :
- il y a un proverbe en arabe qui dit, quand une personne s'est fait mordre par un serpent, elle se méfie de toutes les cordes elle voit, ou quelque chose dans le genre - vous avez compris ce que je voulais dire -
quelque résurgence du téléphone arabe certainement -

samedi 16 octobre 2010

muséographie

as i lay dying, photographie de Roland Lésy, 2009.

vitamine

mon épouse a eu la riche idée d'offrir à la famille un complément vitaminique sous forme de comprimés sécables en quatre quarts - ce qui tombe bien, car nous sommes quatre -
à l'heure où je vous parle (qui est l'heure où je soliloque) je n'ai toujours pas trouvé l'énergie nécessaire à casser les maudits comprimés -

lundi 11 octobre 2010

camouflet

de mon fils aliocha (dont je me demande de plus en plus si le seigneur s'était savonné les mains quand il le mit au monde) alors que je gratouillais doucereusement ma guitare pour le plaisir (voire la jubilation) de ses adorables petites esgourdes de bambin ébahi :
- papa ! tu peux fermer ta guitare s'il te plait -

dimanche 10 octobre 2010

muséographie

Under the volcano, photographie de Roland Lésy, 2008

partie de campagne

terres d'amanar, hier après-midi - pendant que mon fils naom avalait du sable à pleines poignées débarquent une maman et sa fille - séance photos, commentaires exaltés de la mère à la fille, commentaires exaltés mais surtout tapageurs / le bourgeois du XXIème n'aime pas la discrétion insignifiante, lui préférant l'engouement lyrique (synonyme : bruyant) et insignifiant / au final un bel exemple de rentabilisation optimale d'un loisir, avec orgasme sec au bout de l'objectif -
la petite fille, voyant mon fils (je m'exalterais volontiers, mais ce n'est pas le lieu...), dit à sa mère :
- tu as vu maman ? un petit garçon qui joue tout seul !
et la réponse somptueuse de la maman :
- oui, eh bien, tu n'as qu'à pas aller le voir !
[je la remercie du fond du cul d'être restée loin de nous]

samedi 9 octobre 2010

comme les cochons

le bourgeois (petit grand ou bohème) est incapable de concevoir que le monde continuera de se mouvoir sans lui -

vendredi 8 octobre 2010

muséographie

Sisyphus I, photographie de Roland Lésy, 2009.

prise de risque

alors qu'on attribuait le prix nobel de littérature à Mario Vargas Llosa, j'étais plongé entre lecture et relecture de Gabriel Garcia Marquez - je vous entends murmurer "une pure folie !" ou "insensé" ou encore "va-t-il devoir partir en exil ?" /
certes, j'ai quelque difficulté à me départir de mon côté - mon hémiplégie ? - don quichotte - c'est ma nature, que voulez-vous /
la prise de risque est une seconde nature pour moi, je m'y ébats comme un poisson dans les eaux du golfe du mexique -

mardi 5 octobre 2010

pour qui sonne...

ça m'a fait un bien fou de retrouver le bon gros Ernest Hemingway, engoncé dans un costume blanc trop étriqué pour sa bedaine de poivrot sismique - il était, étincelant parmi les gens en noir, plein de la digne concentration des bien yvres, devant la roulette, prêt dans un grand rire dépressif à perdre toute sa fortune en un tour de piste -

exposition : Jesse A. Fernandez à la Galerie 127
[127, avenue Mohammed V / Gueliz / Marrakech - 00 212 (0)524 43 26 67 / 00 212 (0)661 33 99 53]

lundi 4 octobre 2010

l'écureuil : en guise de péroraison

je cède la parole à un mien frère :
"Je ne suis pas d'accord avec toi, les écureuils sont des sales bêtes particulièrement agressives. Faut tous les buter."
on peut lui rendre visite à l'Institut psychiatrique du Trésor - tous les jours entre 15h15 et 15h45 -

dimanche 3 octobre 2010

c'est dimanche

"mon père, ai-je dit au père jaruzelsko, voilà ce qu'un père entend à son réveil, le jour du Père :

- héromix il est plus fort que dieu ?"

ce chien de père j. me sourit, sûrement très heureux de son voeu de chasteté -