lundi 31 octobre 2011

misogynie et misanthropie à part

dans requiem pour une nonne, où nous est narrée la genèse de jefferson (comme si faulkner devait combler les lacunes et les vides de l'histoire de son comté de yoknapatawpha) on peut lire p. 640 (édition de la pleiade, vol. IV) :
"Les hommes, ils écoutent quelqu'un à cause de ce qu'il dit. Pas les femmes. Ce que dit quelqu'un ça leur est égal. Elles l'écoutent à cause de ce qu'il est." Les femmes n'écoutent que ceux ou celles qu'elles admirent, quel que soit leur degré d'inepties...

et puis sourions un peu, même si nous considérons que tout nous est dû, de ce clin d'oeil si typique à faulkner, cette vieille outre à bourbon :
"[...] comme si brusquement s'était éveillé chez l'homme [...remarque qu'on pourrait considérer comme misogyne...] la croyance en un droit civique inaliénable à être débarrassé de la poussière et des insectes." (p. 617)

et puis, la remarque acerbe, pour que mon ami dominique de g. puisse me classer toujours dans la catégorie des mécontemporains, pourquoi ne pas adhérer ?
ce "roulement furieux de tambours vides ne menant nulle part [...] délire qui lui ferait toujours confondre l'agitation avec le mouvement et le mouvement avec le progrès."

a tale told by an idiot signifiying nothing ? 

jeudi 27 octobre 2011

étroitesse

ce qui prouve le manque de vision de notre président (il a l'excuse de la paternité qui rend la plupart des hommes et des femmes myopes), c'est qu'après l'humiliante défaite contre les macaques créatinés de noir, contre ces quinze papous danseurs de macaréna et qui crurent impressionner la france avec leurs tatouages grotesques (on a lu moby dick, monsieur nonu'u), il n'a même pas, non pas repris, mais songé à reprendre, les essais nucléaires à mururoa -

mardi 25 octobre 2011

rouge

il est une heure marrakchie, après que le soleil a sombré derrière la carte postale des silhouettes de palmiers, où les murs ivres de la ville dégueulent toute la lumière et toute la couleur bues en cours de journée - le flamboiement est feu de paille, il ne dure que quelques minutes à peine suffisante pour éblouir celui qui sait regarder ou voir - puis le feu s'éteint et fait place à la nuit unanime où se creuse notre existence //



// depuis trop longtemps j'avais oublié la modernité absolue...


samedi 22 octobre 2011

la soif de la soif

l'expression vient de lowry - ou du consul je ne sais plus trop bien -
deleuze pense que ces buveurs célestes buvaient (et ils buvaient comme de trous, les lowry, faulkner, hemingway, fitzgerald - lowry étant le champion des champions, d'après plusieurs témoignages) parce qu'ils voyaient quelque chose de trop grand pour eux, et peut-être est-ce le cas de tous les buveurs, chacun dans sa modestie, ils voient quelque chose de trop grand pour eux -
ou alors buvons-nous pour pouvoir supporter l'homme ivre que nous étions la veille au soir ?


vendredi 21 octobre 2011

quand un génie apparaît en ce bas monde...

après avoir relu pour la ènième fois la conjuration des imbéciles, on ne peut plus regarder ses congénères sans se dire que, bien de leurs attitudes sont des atteintes au bon goût et à la décence, que bon nombre de leurs paroles dénotent une totale absence de théologie et de géométrie, quand elles ne nous conduisent pas à avoir des doutes sur l'existence de leur âme -

quelle rigolade !

lundi 17 octobre 2011

autour de ma chambre

dans l'invention de la solitude, émouvant petit livre de monsieur p. auster qui a bien grandit depuis, on peut lire cette note de blaise pascal :
"Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer au repos dans une chambre."
misère, sinon de l'homme, du moins de l'écrivain, véritable ou potentiel, qui n'arrive plus à demeurer assis, concentré sur son unique tâche, barbouiller des lignes et des lignes de noir, se laisser vampirisé, comme proust, par son oeuvre, qui nous laissera exsangue -

samedi 15 octobre 2011

same old sh..

étonnant numéro 8 de l'équipe d'australie, qui se fait appeler samo (vous n'allez pas me faire croire que c'est son vrai patronyme) et arbore l'oeil sombre et la tignasse déginguandée du premier basquiat tagueur qui aposait son copyright sur les murs new-yorkais - 
et quand je pense que je suis seul à noter ces clins d'oeil magnétiques du sport à l'art...

quant à voir des signes et des significations dans ce genre de coincidences troublantes, voire fatales, on peut aisément je suppose y laisser une partie de sa santé mentale...




mercredi 12 octobre 2011

samedi 8 octobre 2011

help

je viens de renverser un bossu avec mon bolide et je ne sais pas si ça porte bonheur ou pas...

muséographie

ai découvert cet artiste à la art fair de marrakech et il m'en a mis plein les cheveux...

Urban abstracts, série photographique de stenlo zell, 2011.

mardi 4 octobre 2011

vanity fair

marrakech art fair 2011 ; je vous propose quelques pistes pour vous en sortir, de la foire aux arts visuels - je pourrais vous dire de n'y point aller, mais je serais taxé d'antimoderne, foutu au placard, déjà que je vis pas loin ; voici donc pour vous, hypocrites lecteurs, mes frères, quelques modestes conseils - a posteriori :
1) d'abord ne point se vexer quand l'ouvreuse qui ne doit pas lire autre chose que ses sms vous explique que sans plan mais savez-vous lire un plan ? que sans plan vous ne vous sortiriez pas du dédale de l'art contemporain mais que elle peut vous aider, car le dédale de l'art n'a pas de secret pour elle - savez-vous qu'il y a deux halls, un hall a et un hall b ? - très certainement le sens obscur des deux panneaux de deux mètres sur un dont les flèches partent dans des sens opposés - merci pour tout mademoiselle...
2) supporter ensuite que l'ouverture se fasse sous le haut et quasi saint patronage de lilian thuram, avec un planisphère à l'envers et une longue citation intégrée à l'oeuvre tirée de mes étoiles noires - respect maximum, lilian a des choses à dire, la preuve, il a des lunettes -
3) apprécier les femmes qui tiennent la plupart des stands - finie l'époque ridicule de l'artiste pseudo maudit, la gauloise au bec - et ce n'est pas parce qu'on est avenante, accorte, qu'on n'est pas capable de parler d'art, ou tout du moins du prix de l'art ou des bonnes adresses de l'art ; misogynie à part, il faut sortir des stéréotypes machistes, ce n'est pas parce qu'elles sont bonnes qu'elles n'y connaissent rien, et même si elles n'y connaissaient rien, ce n'est pas pour cela qu'elles n'auraient pas le droit d'en parler -
4) mais le fin du fin, c'est la pratique de l'autocongratulation car il est bon, sain de côtoyer des gens de la même communauté d'esprit, celui de l'art avec un grand a, celui de la foire et de la foirade aussi - s'entendre tous dans l'harmonie et le bon goût, dans la modernité absolue et l'absolu de la modernité - la connivence du culturel vaut au moins celle de la bundesliga -
et quand on a assez de foutre dans les cheveux on sort de l'endroit comme ébahi et on va tenter de mettre un reste de fluide corporel sur la roulette du casino le plus proche...

samedi 1 octobre 2011

les boubous

après les bobos si parisiens, marrakech accouche des boubous, les bourgeois bouddhistes - 
voilà des gens singuliers qui, entre deux parties de monopoly grandeur nature, entre deux projets de construction, entre deux licenciements, entre deux achats de terrains constructibles, se piquent d'aller à la recherche de la pureté, de faire un stage zen pour mieux vivre l'éviction d'un tiers incompétent, de pratiquer la méditation pour éjaculer moins vite, de faire voeu de silence entre deux bavardages sur un green - d'être bouddhiste pour mieux trouver l'harmonie, non de son individu, mais de son individualité voire de son individualisme - de se faire moine pour justifier son adhésion intégrale à l'euphorie libérale et en même temps signifier bruyamment, malgré le silence, sa réverse je ne peux être viscéralement libéral, j'ai presque atteint l'absence de crainte lors de mon stage "abayamudra deuxième niveau"-
15 jours de stage zen deux fois l'année pour remplacer l'église de cinquante-deux matinées dominicales - il faudrait calculer si tout cela est bien rentable...