lundi 30 mai 2011

écrire ?

vieil et terrible adage piqué aux latins aut liberi aut libri - on en est encore là, tout piteux en cette fichue fin de mai -

samedi 28 mai 2011

obsolète

l'obsolescence programmée de nos produits de consommation n'est qu'un signe de pure humilité - les américains, si pieux, si puritains, ne pouvaient concevoir des produits doués d'une fause éternité puisque dieu lui-même a programmé notre obsolescence - nous avons beau amélioré la longévité du produit, il fut condamné dans le jardin d'eden à l'obsolescence, à la faillite, à la pourriture, au dépotoir.

un américain pouvait-il se permettre de faire mieux que dieu ?

lundi 23 mai 2011

nerf vague

ce week-end, alors que je faisais sans faire d'esclandre un malaise vagal (aussi appelé lipothymie vagale, choc vagal ou syncope vaso-vagale ou vagale s'il y a perte de conscience, est un malaise dû à une activité excessive du système nerveux parasympathique via la Xe paire de nerfs craniens appelée nerf vague. Ce malaise est la traduction d'un ralentissement du rythme cardiaque ou bradycardie associé à une chute de tension artérielle, aboutissant à une hypoperfusion cérébrale. - CONFITURE) à la sortie du restaurant cinq étoiles où j'avais invité ma douce oriane à se restaurer en toute légitimité - ma tendre rosit de contrariété en me voyant gésir au pied de toute la bonne société et me lança un cinglant :



- mon cher, veuillez arrêter de suite vos simagrées ; enfin de quoi ai-je l'air ? et de me laisser à terre, un filet de bave adoucissant à ma joue un tapis trop rêche, filant avec cette âpre fierté que j'admire, sans daigner m'accorder un autre regard et attendant certainement que je me précipite vers elle pour lui présenter mes excuses.

dimanche 22 mai 2011

muséographie

Bleus marocains, série photographique de Roland Lésy, 2011.

éloge de la diversité

on me souffle qu'hier 21 mai, c'était la journée mondiale de la diversité culturelle -
il me semble (mais hier je ne parcourus pas le monde entier car l'ubiquité me manqua ) que l'unesco n'a pas volé son succès et que les hommes, hier 21 mai, ont parfaitement vécu dans la plus totale des diversités culturelles - où qu'ils fussent et quoi qu'ils fissent -
cela paraîtra déplacé, mais je veux à cette tribune exprimer ma sincère émotion devant la réussite de la journée et ma totale admiration pour l'institution qui en eut la géniale idée -

mardi 17 mai 2011

monsieur bovary

il y a un passage dans le roman de flaubert où est évoqué "la pourriture instantanée de l'existence" - vrai que l'expérience montre que ce qu'on touche, qu'on étreint - vous pouvez ouvrir un dictionnaire des synonymes ; moi je suis trop claqué - s'étiole et s'éparpille sous nos doigts - molle pulpe viande avariée - nous laisse la main gluante et un goût tenace sous nos ongles corrompus //

dimanche 15 mai 2011

l'homme de désir

se révélant dans sa suite du sofitel new-yorkais un homme désirant, un homme qui ne trouve pas la chair triste et ce loin de l'image frileuse sinon frigide du calculateur et de l'économiste, du président du fmi, dsk enfin nous dévoilait un pan méconnu de sa personnalité et, au final, cette part d'humanité dont nous pouvions douter -

et c'est quand enfin il nous crie une serviette autour de la taille je suis un homme je suis aussi un homme de désir et de pulsions qu'on l'enferme, comme un aliéné - qu'on veut lui châtrer son humanité ?

samedi 7 mai 2011

le roi pourpre

étonnant d'entendre, dans ce restaurant miteux où nous attendions nos keftas sans mot férir, d'entendre (répétition) jaillir du haut parleur epitaph de king crimson et de me rappeler non sans en rire que je te serrais dans mes bras, petite alsacienne inculte et déjà ventripotente qui rêvait 205 GTI, que je t'étouffais entre mes bras obsédés et maladroits - interminables instants pour toi, gracile blondasse à l'accent délicat - et je chuchotais à ton oreille tendre que je n'osais grignoter car je n'avais ni 205 GTI, ni mobylette d'ailleurs, confusion will be my epitaph - te souviens-tu de ces mémorables moments entre mes bras - comme je m'en suis souvenu en ingurgitant - ému - mes keftas ?

vendredi 6 mai 2011

marrakech

après l'émotion suscitée par l'attentat de la semaine dernière, il faut bien admettre que dans l'opinion générale suinte aussi une sourde déception - bernard-henri n'a semble-t-il même pas été visé...

jeudi 5 mai 2011

amers

il est nécessaire de mordre la vie à pleines dents - ne serait-ce que pour en sentir toute l'amertume //

mercredi 4 mai 2011

genèse

je lis avec stupeur dans la république des livres que monsieur de biasi - sans le prénommer, ce serait trop long -, sans aucune gêne, a formalisé une intuition que j'eus en abyssinie comme je me battais sur une narration (jusqu'à présent restée dans un tiroir) en ayant entre les mains pour la première fois de mon incomplète existence un laptop (car il fut un temps où j'étais moderne et absolu), entre les oreilles un ego surdimensionné qui se demandait déjà comment les lignes à peine ébauchées seraient interprétées bien des années plus tard par le lecteur et le chercheur - fascinés - et entre les lèvres une écume de haine contre les universitaires qui se battraient vainement contre mes disques durs et une correspondance réduite pour révéler le Secret de mon Oeuvre (les majuscules pour une fois s'imposent) -

j'ai perdu mes disques durs et monsieur de biasi plagie mon intuition, je compte sur mes lecteurs pour trouver tout ce manège bien écoeurant et ne plus rien cautionner de ses viles manoeuvres//