samedi 28 septembre 2013

livre

bon mot du comte martin de w., à qui j'offrais cet été un ouvrage de boulgakov :
- un livre... c'est sympa... mais tu sais, j'en ai déjà un...

jeudi 26 septembre 2013

stromae

si la couperose est un signe d'éthylo-tabagisme, si le boitillement est le signe d'une insuffisance veineuse, trouver, en revanche, non pas un certain talent, mais de la profondeur, à stromae, relève du symptôme...

samedi 14 septembre 2013

mort en marche

mon ami lucius, qui dépérit avec le sourire de sa cirrhose - comme son compositeur favori, l'acariâtre ludwig von beethoven - me disait hier : "le monde dépérit d'un cancer du nombril..."

sales profs

tout le monde déplore la baisse de niveau en orthographe et relève que les jeunes ne savent plus écrire - alors que de notre temps, nous écrivions tous comme racine ou rousseau, ou comme proust lorsqu'on oubliait de mettre des points à la fin des frazes, la jeunesse peut se gausser à juste titre - évidemment, le responsable de la baisse de niveau est le système scolaire qui refuse le b-a ba et promeut le blabla - peut-être faudrait-il un instant songer que la lecture des magazines et des journaux et d'harlan coben pollue autant notre pensée que notre plume...

mercredi 11 septembre 2013

bile

quelques beaux éclairs dans le journal atrabilaire de jean clair, par ailleurs loin de tenir toutes les promesses de son titre - il propose par exemple qu'au lieu de faire une vaine nuit des musées destinées aux personnes "de pratique culturelle autre", on éteigne toutes les lumières de paris pour que les habitants puissent revoir un ciel digne de ce nom - et se rappeler qu'il existe...
et sur le chemin de la vie à la mort...
"à l'entrée dans la vie, l'escalier est d'honneur, mais la sortie est dérobée. on attendait tout de vous, on n'en attend plus rien." (p. 218, folio)
on peut être accompagné plus ou moins longtemps, on finit toujours seul...

mardi 10 septembre 2013

si par un après-midi d'été un lecteur...

"c'est un contresens d'écrire aujourd'hui de longs romans : le temps a volé en éclats, nous ne pouvons vivre ou penser que des fragments de temps qui s'éloignent chacun selon sa trajectoire propre et disparaissent aussitôt. [...]"
c'est le constat d'italo calvino aux premières pages de si par une nuit d'hiver un voyageur
il faut alors remercier les quichotte qui ne peuvent pas ne pas faire du long parce que la voix la pensée ou la plume enfle à mesure qu'elle barbouille de noir, dans le frémissement, les pynchon ou les bolano qui renoncent à être lu en quantité pour aller au bout d'une manière de principe de nécessité intérieure, comme eût dit kandinsky, selon lequel l'amplification n'a pas de limite en soi et qui refuse la couarde adaptation au court et à l'accéléré -