jeudi 25 mars 2010

promenade

dernièrement, lors d'une déambulation en ville, je me répétais sans mon souffle reprendre, "ce qui nous tue est infatigable"
ce qui nous tue est infatigable, ce qui nous tue est infatigable -
on peut faire des kilomètres et des kilomètres en reprenant sans cesse ces six mots - ce qui nous tue est infatigable -

mercredi 24 mars 2010

de la part de Brook

à l'approche des législatives éthiopiennes, je me rappelle les termes de mon camarade Brook, qu'il soit entre tous béni - "bien sûr que je vote pour l'opposition ; car moi je suis révolutionniste, mais dès que l'opposition passe au pouvoir, même si je suis d'accord avec sa politique, j'entre en dissidence et je deviens contre - c'est ça le révolutionnisme"
béni sois-tu, mister Brook, d'oser encore en rire

lilliburlero

grâce à monsieur Sterne, j'ai adopté une parade (imparable) en cas de conflit, de tension - je sifflote, à l'instar de Tobie Shandy, un intempestif Lillabullero, le temps qu'il faut pour qu'on m'oublie dans le débat -

cela pose certes quelques problèmes lors de mes réunions de travail, ou rencontres avec des partenaires, quels qu'ils fussent - mais le résultat reste probant - je goûte à la paix

jeudi 18 mars 2010

les mots bleus

mon ami Joseph K me souffla récemment les délicieuses paroles d'une professionnelle marocaine : "moi je fais pas le zig-zag, moi je fais tout droit le sexe."

dimanche 14 mars 2010

psycho

en discutant (quel baîllement) avec les gens qui goûtent la psychologie, on distingue deux grandes constantes : une volonté à peine voilée de culpabiliser (no word is innocent : mais le commun des mortels ne s'en rend pas compte, fort heureusement, les psychologues sont là !) ; une absence d'humour - ou plutôt une suspicion viscérale à l'égard de l'humour, dont ils n'ont pas fini de mesurer les conséquences désastreuses...

samedi 6 mars 2010

la dame de l'impériale

une dame à l'impériale du bus rouge - nous ne sommes pas à Londres mais à Marrakech - bus qui propose un tour historique de la ville pour une somme modique.

une dame à l'impériale donc - qui tente de lire un panneau publicitaire qui se trouve sur le trottoir.

en un clin d'oeil j'ai repéré son insolent petit manège et, d'un air parfaitement dégagé, je me place avec toute l'innocence dont je suis capable entre la dame de l'impériale et ledit panneau.

au fond de son coeur (mais s'en est-elle rendu compte, l'ingrate) elle dut me remercier de lui avoir rappelé que chaque chose se méritait sur notre belle planète Terre et que rien n'était dû - quant à moi j'ai beaucoup joui de mon omnipotence sur le commun des mortel(le)s