lundi 31 janvier 2011

onfray

est-ce parce qu'il vient à marrakech que monsieur onfray se croit obligé, sur les photos du programme de l'institut, d'adopter la posture "sérieux qui sied à la méditation philosophique" droit dans la lignée du plus grand des philosophes marrakchis , l'impayable bhl ?
va-t-il lui aussi nous accabler d'une chemise blanche avant son entartage - dont il paraît assez improbable qu'aucun magazine ici n'ait fait mention ?

dimanche 30 janvier 2011

onfray

la venue de monsieur onfray, mercredi à l'institut français, est particulièrement stimulante, notamment dans la quête du projectile adéquat...

jeudi 27 janvier 2011

ruminants

une vie de boeuf à hésiter entre beugler plus fort que le reste du troupeau ou ruminer seul dans son coin //

canidés

une vie de chien à hésiter entre aboyer plus fort que la meute ou grogner tout seul dans son coin //

mercredi 26 janvier 2011

no comment

pourquoi me suis-je senti si mal à l'aise lorsque mon élève K. (un cousin de joseph ?)me demanda avec beaucoup de candeur c'est quoi un obsédé ?

lundi 24 janvier 2011

éthopée (hommage à ovide)

jean-claude duvalier, posant le pied sur le pays natal - foulant du pied le pays natal :
car je suis avant tout un homme, car je suis avant tout haïtien, un homme comme vous - les dizaines de millions détournés, les tontons makouts, la spolation de mon peuple, sa sodomie permanente grâce à mon insatiable bangala - vivre avec tout cela, ô mon peuple haïtien, vivre avec cela ; on a beau être dans une villa sur la côte d'azur, et dépensé sans compter les millions détournés et se repentir des millions qu'on n'a pas eu le temps de détourner ( on souffre, ô mes frères haïtiens ; oui, bébé doc a peut-être plus souffert que vous, mon peuple mes frères, car l'exil est plus atroce que la pauvreté, que la maladie, que la guerre - millionaire, mais loin de sa terre, de ses racines, de ses frères, ses millions ne valaient rien, en réalité. Je suis heureux de vous retrouver, ô mes frères.
original haïtien, aurais-je bien pris ce retour au pays natal ?

mardi 18 janvier 2011

nietzsche

beaucoup d'individus qui ont un sens aigu de leur héroïsme aiment à prouver leur nietzschéisme en ressassant ce qui ne me tue pas me rend plus fort - certains même usent de l'anglais what doesn't... car l'anglais c'est plus trendy que l'allemand - qui est une fort vilaine langue que seuls certains ennuyeux (comme dirait madame verdurin - ne jamais oublier que c'est elle qui triomphe) ont le snobisme d'apprécier -
pourquoi oublient-ils que ce qui les rend plus forts finira tout de même par les tuer ?

lundi 17 janvier 2011

titrologie

dans l'art des titres sans oeuvre, mon épouse oriane me suggère de ne pas écrire le livre intitulé nature urbaine //
elle me suggère aussi de ne point omettre le double slash, afin que ma procrastination garde une modernité absolue //

mardi 11 janvier 2011

faille

en voulant écrire le mot famille, mon fils aliocha (seigneur mains lavées, comme eût dit apollinaire en buvant de l'eau gazeuse) accoucha du mot faille sur sa feuille -
comme une prémonition ?
[N.B. le point d'interrogation interdit le double slash et donc l'absolue modernité - comme si la modernité excluait toute question]

dimanche 9 janvier 2011

kiffe ta life et henri beyle

de mon épouse Oriane, qui se laisse parfois aller, le jour du seigneur :
"contrairement à ce que tu crois, maria a lu plein de livres que je lui ai conseillés, et elle les a appréciés. elle est éclectique dans ses goûts. je me rappelle, au lycée (henri IV), je lui avais suggéré de lire la chartreuse de parme - elle l'a lu en grèce et elle a kiffé"
"oriane, ma douce oriane, l'unique question n'est-elle pas : peut-on sans s'offusquer kiffer stendhal ?"

samedi 8 janvier 2011

être sans destin

lu dans un article de Tierno Monénembo, publié récemment par le monde :
"[des régimes politiques africains dont la seule loi est] "tout ce qui n'est pas obligatoire est interdit" pour reprendre le fameux mot de Léon Campo"
on rit jaune on rit noir - on tente de rire pour rendre plus supportable [sinon à eux du moins à nous] la disette de ces millions de sans destin //

jeudi 6 janvier 2011

dimanche 2 janvier 2011

résistance

Mainstream, frédéric martel, Flammarion, 2010.
au-delà de l'enquête, on sent tout au long de l'ouvrage une fascination à peine voilée de l'auteur pour cette culture pour tous, qui va vite, qui fait travailler la créativité à la chaîne - qui a pour but ultime et affiché le profit [ce qui en fait une culture restrictive, une culture de la confiscation]
loin de condamner la culture mainstream (qui plait à tout le monde) et son hégémonie de plus en plus autoritaire - il importe qu'il y ait encore de vieilles carnes comme nous pour faire entendre leur maigre voix dans l'unisson et que quelques-uns trouvent encore la velléité de résister et de proposer (d'une maigre et insolente voix) un semblant d'alernative //