mardi 18 juin 2013

la jambe de rimbaud

"mais que veux-tu ?" clôt la correspondance de vincent van gogh d'avec son petit frangin théo - phrase énigmatique sujette à interprétations et à thèses diverses et passionnantes.  c'est plein de l'envie d'aller couper les oreilles des sots qu'on sort de cette lecture -
je ne pus [car je vis dans le passé simple] m'empêcher de me rappeler la dernière lettre de rimbaud, datée du 9 novembre 1891, au directeur des messageries maritimes, qui finissait par ces mots de l'unijambiste qui n'était plus poète "dites-moi à quelle heure je dois être transporté à bord..."
ah mystère insondable des phrases qui de peu précèdent la mort !
à mon tour de proposer une interprétation de rimbaud : la dernière lettre comme une dernière mystification - le voyant avait vu qu'il allait mourir - dans laquelle s'engouffra la foule conquise des exégètes de toute obédience. 
[et tant pis si après cela aucune université ne veut de moi...]

lundi 17 juin 2013

coïncidences

temps étranges de douteuses convergences : je lisais go down moses [toujours faire croire qu'on lit dans le texte original] de faulkner et deux noirs s'assoient à mon côté ; puis je me mets à la correspondance de vincent van gogh et j'entends parler le hollandais sans peine par deux touristes rougeaudes ; le soir, je lis apéritivement "funes ou la mémoire" et je suis pris d'insomnie durant la nuit - 
mon bon ami julien-barnabé, originaire d'andalousie et aristocrate déchu, frémit d'un coup comme je lui narrais cette journée si riche d'inintéressantes coïncidences : "demain je me poste au même endroit avec les récits érotiques de pierre louÿs et les cent vingt journées de sodome !"

lundi 3 juin 2013

guérison

de lucius, cher ami, "si la maladie peut n'être point trop douloureuse, la guérison apporte toujours son chapelet de souffrances."