mardi 29 janvier 2013

agonie

il faut être prévoyant
sur mon lit de mort, demanderai-je à ce qu'on me lise un livre jamais lu (lequel choisir ?) ou à ce qu'on me lise un livre aimé (choix impossible) ?
il est probable que je demande une dose supplémentaire de morphine - c'est d'un triste...

samedi 26 janvier 2013

zapping

désespérément de mon époque, le surf sur internet et le zapping ont fini par influencer ma façon de lire et de rendre quasi impossible la plongée dans l'oeuvre complète d'un écrivain : après un ou deux - maximum - livres d'un auteur, il me faut à présent entendre une autre voix...

indifférence

je me porte à moi-même une telle indifférence que j'ai la manie de considérer qui s'intéresse à moi [rassurez-vous cela n'arrive guère] comme suspect //

jeudi 24 janvier 2013

oxymore

grâce à moi l'oxymore se passe de mot
il devient double même //// [et le slash quadrupla]
je viens de poster le lien de la société du spectacle de monsieur debord (disponible sur youtube, oxymore n°1) sur facebook (oxymore n°2)
et de mot l'oxymoron se passa (gn,1)
vivre ainsi en permanence aux confins du génie m'épuise

vendredi 18 janvier 2013

vivre et penser comme des porcs

david lodge, avec qui je deviens ami ces derniers jours, me disait avant-hier, qu'un des personnages disait que feu son époux disait que charles stuart mills disait que, je le cite en ouvrant des guillemets palpitant de folle impatience :
"[guillemet palpitant] mieux vaut être un homme insatisfait qu'un cochon satisfait" [autre guillemet palpitant] / dave lui dis-je je regrette tant que tu t'enfermes dans une manière de penser si ridiculement humaine ; et si tu te décidais à entrer dans la psyché dominante de l'humanité, tu explorerais les possibilités illimités de penser comme un cochon...
il faut tout leur dire, à ces écrivains

mercredi 16 janvier 2013

fantasme chevalin

mon ami lucius me racontait : "ah mon ami, malgré ma haine des chevaux j'assistai ce dimanche à un concours hippique ; ah ! les vestales nubiles moulées dans leur pantalon moulant et chaussées de leurs bottes montantes, la fesse grave et secouée mais toujours ferme sur la selle, puis paradant fièrement la toque haute et la cravache à la main : dieu ! c'est tout un univers insoupçonné d'érotisme torride qui s'est ouvert à moi, juste après la messe..."
tu finiras en prison, me disais-je, je ne te donne pas trois concours hippiques avant de forcer une pauvre cavalière à te fouetter les fesses dans un tas de foin... 

dimanche 13 janvier 2013

mariage pour tous

courageusement, je suis pour ;
au fond je m'en bats l'oeil -
une question cependant à soulever, puisque il s'agit de la sacro-sainte liberté : y a-t-il une véritable liberté d'être contre sans passer pour réactionnaire, rétrograde, homophobe, sans entrer dans le grand catalogue de l'anti-modernité ?

mercredi 9 janvier 2013

sexion d'assaut (un peu de poésie)

il est dit, je cite avec des guillemets : "même si la mort n'arrête pas l'amour"
c'est beau
c'est très beau
se passe de commentaires et de ponctuation
ça surpasse de double slash de la modernité absolue
mais alors que dire des paroles de mon fils : "certes mais l'amour n'a jamais arrêté la mort non plus"
je ne ponctue pas
je ne ponctue plus
dans notre demeure
suinte, purule (si on veut bien me pardonner ce néologisme barbare ou ce nouveau barbarisme) l'internement de masse  

samedi 5 janvier 2013

kafka

contrairement à la plupart des exégèses du praguois (qui les fourvoie), je reste persuadé que ce n'est pas prague, mais nogent le rotrou, où il séjourna avec max brod entre sanatorium et bordels, qui lui inspira le château - je propose donc de fonder à nogent le rotrou une maison kafka //

vendredi 4 janvier 2013

idée reçue

les voyages forment la jeunesse qui n'en apprend rien
la sclérose fige la vieillesse qui ricane dans son coin
                                            jean racine II


mercredi 2 janvier 2013

cadeau de noël

belle-maman, pour la noël, n'oublia pas mes petits souliers ; elle y mit d'ailleurs une paire de souliers, sublime tautologie de fin d'année (mais vous vous fichez bien des tautologies de ma belle-mère et cela me blesse)
seulement, deuxième tautologie, la paire de souliers offrait la particularité d'avoir deux pieds gauches...
oriane, acerbe, éclate d'un rire tonitruant : "mère ! j'ignorais que vous vîtes un jour mon époux jouer au football !"