jeudi 22 juin 2017

aspect autobiographique

voici ce que paul nizan écrivit de moi dans son livre le cheval de troie :
"il y a des gens qui pensent à elle [la mort] plus souvent que d'autres. ils naissent ainsi." - ainsi certaines personnes meurent pendant, mettent à mourir, vingt, trente, quarante ans - c'est le genre de don dont on se passerait volontiers -

mercredi 21 juin 2017

aperçu biographique

voilà ce que je crus lire de moi, dans l'opus fondamental de lucien jerphagnon, histoire de la rome antiqueles armes et les mots, hachette, collection pluriel, p. 240.

"les dieux avaient frustré lésy (?) de ce rayonnement personnel dont d'autres ont abusé. on eût dit de lui aujourd'hui qu'il n'avait pas le contact, [...]. maranon voit en lui "l'homme du ressentiment" si bien analysé par max scheler. on le trouvait hautain, et il était timide ; on le supposait nourrissant de sombres desseins, et il débordait de bonnes intentions qu'il échouait à faire seulement comprendre. surtout, il passait pour hypocrite, alors que, catherine salles le montre bien, "c'est l'art de feindre qui semble surtout lui avait fait défaut". le type même de l'incompris. intelligent, cultivé, il était bon orateur, mais compliqué et avec cela inhibé pour peu qu'il lui fallût répondre à l'improviste : il avait plutôt l'esprit de l'escalier."

en espérant ne pas sombrer dans les affres de la paranoïa comme tibère, dont lucien jerphagnon fait une lecture loin des désinformations de l'histoire qui si mal l'aima...



dimanche 11 juin 2017

à venir ?

nous crucifions nos présents à un avenir illusoire qui, lorsqu'il devient présent, échappe à nos mains au profit d'un nouvel et insaisissable - et illusoire - avenir, qui glissera de nos mains comme une eau amère -  

abomination

attrapé dans fictions de borges, que le hasard me faisait relire la semaine dernière :
"les miroirs et la copulation sont abominables, parce qu'ils multiplient le nombre des hommes."
et encore n'existaient pas les miroirs tendus aux infinis de la toile (celle d'indra ?) - 

dimanche 28 mai 2017

insomnie

l'insomnie - qui pourrit lentement nos sérénités - ne pourrait-elle pas être causée, non par une somme d'anxiétés concernant le jour d'après, mais par un excès de mémoire de nos journées d'avant ? 

samedi 20 mai 2017

interné

dans la ville et les chiens,  alberto, interne dans une sévère école militaire, arrondit ses fins de semaines en écrivant des lettres pour ses camarades ou de petits récits pornographiques - interne, j'étais devenu le faussaire de mon étage, rédigeant des mots d'excuse et signant certains documents pour mes camarades, voire même pour mes non-camarades -
deux remarques : d'une que ma destinée de plat plagiaire était tracée à l'encre pas dès à ce moment-là et de deux que je n'ai jamais pensé à tarifer mes faux, signe d'un parfait désintéressement si on veut voir mes actes avec une certaine noblesse, signe d'une absence totale du sens du concret ou des affaires qui m'excluait dès à l'époque du clan des vainqueurs (auquel, comme excuse, je pourrais avancer n'avoir jamais voulu appartenir...) 

samedi 6 mai 2017

idiot utile

à chaque fois qu'un individu tient une parole suspecte, il s'entend hurler aux oreilles : "vous faites le jeu du f.n." et les journaux de s'interroger machine serait-il l'idiot utile du f.n. ?
en fait, depuis des années, on pourrait se dire que c'est le f.n. qui tient le rôle d'idiot utile des partis en place, épouvantail brandi à toutes les sauces et à toutes les culpabilités pour justifier le statu quo...

logique absurde

à nouveau devant la situation absurde et implacable que l'on connaît depuis vingt - pour "sauver la république" - qui tarde à avoir envie de nous sauver - on nous intime l'ordre moral (car tout est question de culpabilité, laïque ici) d'aller voter pour une personne dont le programme fera prospérer les idées des ennemis de la république - 

j'avais réagi à une phrase entendue de la bouche de monsieur macron, il y a longtemps : "il y a un problème en france, c'est le front national." à quoi je continue de rétorquer que c'est prendre le problème dans le mauvais sens, mais il le sait très bien, il n'est pas idiot ce monsieur - le problème est de faire perdurer un système qui est le terreau du front national -
et ils n'ont aucun intérêt à ce que cela s'arrête, ça permet aux mêmes de conserver le pouvoir tout en se drapant des oripeaux de l'homme providentiel qui lutte contre le fascisme (quand des gens sans moralité ne votent pas, votent mal, voire ne croient plus en eux...)   

ticket to ride

notre existence ?
un aller simple -

mardi 4 avril 2017

éloge de la femme

j'entendis ce matin vargas-llosa - nous sommes parfois intimes ces derniers temps - reprendre une proposition de gustave flaubert "chaque vagin est un tombeau d'écrivain."

ce qui soulève quelques remarques

nous ne remercions jamais assez les femmes (ou leur vagin) de nous préserver (comme les enfants du aut liberi aut librum) de bavardages supplémentaires qui s'empilent sur des rayons déjà surchargés et sont condamnés à plus ou moins longue échéance à la castration définitive du pilon -
je suis l'auteur d'à la recherche du temps perdu - je n'ai plus aucun doute à ce sujet -
je ne connais pas de plus doux tombeau - 
la nature - au contrario de ce que je prétends d'habitude - régule dans ce domaine plutôt bien le phénomène, la gente masculine préférant globalement des vacances à bangkok à l'écriture d'à la recherche du temps perdu, comme je le fis à la fin de ma vie. un tombeau de chair et de terminaisons nerveuses plutôt que de liège tapissé.

reste toujours un casanova - ou un pelletier - pour nous contredire...



mardi 28 mars 2017

du sacré

assistant à un spectacle vivant, je suis frappé par les interdits liés à l'art - ah l'art ! ma culotte se mouille en prononçant ce mot magique - frappé par le respect sacro-saint à l'égard des artistes, êtres d'une essence supérieure capables de nous spirituellement beaucoup faire jouir, dont on assomme le public - 
et de me demander si le lieu d'art où règne la plus grande liberté n'est pas l'église lors de la messe dominicale...

obsolescence

vain combat de la lutte contre l'obsolescence programmée du vivant -



mercredi 18 janvier 2017

l'anti nietzsche

difficile d'avancer dans le monde, me disait lucius, quand on veut cacher à ce point - pour la préservation de l'espèce, qui peut-être ne le mérite pas - ce que l'on est...
ose devenir ce que tu n'es pas...