jeudi 30 janvier 2014

apocryphe

"on finit par arriver à se passer de tout" - comme le disait avec sagesse lao tseu -

















ou était-ce roland lésy ?

nouveau projet : inventer un recueil de citations, créer des apocryphes -

mardi 28 janvier 2014

hiatus

il est impensable, dans la bonne société, de se positionner contre l'adultère, qui est une atteinte à la liberté, à la nature (sic), aux besoins physiologiques - et chacun(e) de se vanter auprès des gens de son sexe, de ses conquêtes. beaucoup trouvent chagrins, voire catholiques, les esprits réactionnaires qui pourraient s'offusquer de quelque chose de naturel, d'humain, de physiologique, qui ne fit jamais de mal à quiconque -
mais qu'un président aille fourrer sa zigounette ailleurs que dans le con de sa concubine, et les mêmes ouvrent de grands yeux, se disent quasi choqués par le manque d'exemplarité du premier homme de l'état, par ce dévoilement de vie privée - sachant que notre président n'a jamais tenu de grands discours de moralité conjugale ou familiale, pourquoi lui en vouloir d'être un homme ou une femme normal(e) ? - 
on se rend surtout compte qu'en théorie, une grande majorité de demi-habiles est pour, évidemment dans un sens comme dans l'autre au nom de l'égalité, la possibilité d'aller forniquer hors du lit conjugal - mais qu'en pratique, fort souvent, l'homo demi-habilis ajoute qu'il préfèrerait "ne pas savoir"
"je me fous bien qu'il ou elle aille foutre ailleurs, mais je ne veux pas le savoir..." - notre petit orgueil a du mal à soutenir la vérité des faits, on supporte mal d'être trompé par un autre que nous-même, le mensonge des autres est de principe insupportable - 
mais comme on a l'esprit ouvert, on ne peut se permettre de se positionner contre -
infime hiatus, n'est-il pas ?

vendredi 24 janvier 2014

ta gueule

attrapé dans jacques le fataliste et son maître de monsieur diderot - à mettre en exergue de ce blog, sur mes pauvres abats crasseux et fumants :
"si vous me savez peu de gré de ce que je vous dis, sachez m'en beaucoup de ce que je ne vous dis pas."
eh oui, cela pourrait être pire...

dimanche 19 janvier 2014

diktat

les minorités usent d'un argumentaire assez pernicieux - sous prétexte qu'elles ont vécu le rejet, l'incompréhension, ce qui est vrai, comme il est vrai que d'autres individus d'ailleurs, solitaires et ombrageux, en souffrirent, qui n'eurent même pas le réconfort d'une communauté pour apaiser la brûlure de l'exclusion - elles usent avec autorité d'un argument imparable, leur semble-t-il : "puisque j'appartiens à une minorité, je pense juste, je pense vrai, je sais les choses et toi tu ne peux les savoir parce que tu ne fais pas partie de ma minorité qui a souffert - tu ne peux donc rien me dire puisque tu sais peut-être mais tu sais bien moins que moi..." - 
ceci ouvre des perspectives assez affriolantes de débats fructueux...

à la fin de l'année

il est des sujets sur lesquels il convient de ne point rire : on peut par exemple lire marc lévy ou une autre sommité sans avoir à se cacher ; le lecteur de balzac ou l'auditeur de starobinski est un snob, un ennuyeux, un élitiste - il vaut cependant mieux lire vargas, parce que lévy a mauvaise presse - ou alors musso, cinquante nuances de grey ou son goût de soufre, ou de sulfate, ou d'eau de javel, je ne sais plus trop...
on doit admirer stromae et si on trouve que et ses paroles et ses musiques sont médiocres, on se fait traiter de jaloux et on ous invite à nous taire - les médias jouent leur rôle de mols critiques ; il y a les gens fooooooormidables et les autres - il est des artistes qu'on ne peut pas ne pas aimer, un point c'est tout (puisque elle et télérama vous le disent, courbez l'échine et ouvrez le fion, vous finirez par apprécier !)
on peut éventuellement encore écouter charlie parker, mais bordel on vit dans le passé - un ennuyeux, un élitiste, y crèvera seul, tiens, et ce sera bien fait pour lui et sa petite gueule arrogante.
pourquoi ne pas diversifier ce qu'on lit et ce qu'on écoute ? pourquoi ne pas goûter à tout -
passons à la bouffe maintenant. personne n'osera jamais dire qu'il adore le mcdo - ça, c'est un vrai crime - parmi les gens bien je veux dire, parmi l'élite de la pensée, on peut aimer stromae mais pas le mcdo, qui ont avant tout pourtant le même genre de talents commerciaux -
je m'égare
cependant, au moment des fêtes, on ne supporte pas le crime du foie gras trop étalé sur le pain aux figues, on ne tolère pas l'aberration de l'huître associée à la vinaigrette, car le puriste - il n'y en a qu'un seul type - l'aime nature -
on peut lire de la merde, on peut écouter de la merde, on peut regarder de la merde (et sûrement cela fait du bien de le faire de temps à autre, comme on mange dans un fast-food de temps à autre, on qu'on boit un soda) - mais laisser trop cuire un rôti est le seul vrai péché contre l'esprit du temps - le seul crime impardonnable qui nous fait regretter l'abolition de la peine capitale.
le il faut lire untel a été banni (pas le il faut lire parce que le dogme le veut, je renvoie à comme un roman de pennac) et c'est sûrement tant mieux - le il faut comme ci règne dans sa splendeur impotente - 
le sens des vraies valeurs est sauf - et il y aurait matière à désespérer ?  

vendredi 17 janvier 2014

quand j'étais petit (analepse)

quand j'étais petit, j'ai bien appris que pour aider un africain à vivre, je ne devais pas lui donner un poisson mais lui apprendre à pêcher - comme si j'étais mieux capable de pêcher que lui - ou lui apprendre à planter un pommier s'il voulait faire une tarte, enfin vous voyez, toutes les bonnes idées qu'on inculque aux bambins - comme nous n'avons pas fait notre travail correctement, c'est la banque mondiale et le fmi qui ont pris le relais, en disant aux africains "salut bande de frères de couleur, plante ici du cacao et ici du café, comme çà vous pourrez acheter tout ce que vous voulez et vous ne serez pas condamnés à bouffer toute votre vie du poisson pourri et de la tarte aux pommes."
il y a une certaine amertume, dans le nescafé du matin, pour mon frère de couleur  -

mardi 14 janvier 2014

verres vides, verres à vider

dans le diktat quotidien du "penser positif" - car penser négatif c'est mal, et là on a tout dit évidemment - parce que les banquiers rendent la vie plus belle - il y a l'éternel poncif du verre à moitié vide et du verre à moitié plein, et l'obligation spirituelle de voir le dernier plutôt que le premier, car sinon on ne pense pas positif dans nos têtes et, on vous l'a dit, c'est mal, c'est le Mal, avec ses cornes de bouquetin. on oublie cependant qu'en face du verre à demi plein, notre instinct commande de le vider, et plutôt cul sec, alors qu'on aura tendance à remplir le verre à moitié vide.
cela donne à penser, ou peut-être pas d'ailleurs, mais il me semble qu'il fallait que ce fût dit...

vendredi 10 janvier 2014

bons sentiments

il est doux de rire des gens qui s'attristent de la mort de madiba bangala mandela comme de celle d'un parent proche ou d'un père chéri, qui s'implique dans la lutte contre la discrimination, pour les droits de l'homme, de la femme, des enfants, des bonobos à disposer de leurs corps et des amibes à disposer du mien, celui des morpions à s'attacher où ils veulent et non pas seulement où ils peuvent - toutes ces excellentes personnes qui transpirent d'un amour abstrait pour des êtres lointains et des idées éthérées, mais qui ne savent pas adresser une parole à leur voisin sans aboyer, ou tout simplement avec le sourire - bref des gens qui ne savent pas aimer dans la proximité et dans la concrétude, qui n'en ont pas besoin puisque ils défendent les droits de l'homme et la liberté -
nous leur conseillons de participer, en 2014, à la journée mondiale de l'orgasme, le 21 décembre prochain, comme mes amis érotomanes tomàz von t. et gonzalo bernardo del guadalquivir, véritables amis du genre humain, en dépit de tous leurs vices...

mardi 7 janvier 2014

rip

vous lisez (vous ne le savez pas) ces lignes avec une réelle émotion (vous vous en rendez compte à présent), car vous contemplez un miraculé - mes abats si las voulaient quitter la toile - tel maître gims, cet immense poète, ils ne supportaient plus la gloire et désiraient fuir le succès - recouvrer un anonymat qui mieux leur sied, laissez les partir loin d'ici.
mais les fêtes de fin d'année remplissent les intestins et les abats retrouvent une nouvelle et saine vigueur - ils sont prêts au combat, ils attendent toutes les entérites du monde pour les évacuer et les éliminer, d'un jet viril ou d'une trace légère -
ils leur restent à vous souhaiter de paver notre commun enfer, comme il est de tradition quand naît une année, de bonnes résolutions ou de mauvaises intentions, selon votre spécialité - avant de passer quelques moments en leur compagnie...