samedi 2 juin 2012

dévirilisation

alors que nous parlions avec passion (si... si...) du livre de jean-claude mourlevat l'enfant-océan, je relève le peu de vraisemblance qu'il y a, dans une famille, d'enfanter trois paires de jumeaux et un enfant seul, singulier dans tous les sens (ou presque car je suis trop paresseux pour vérifier) du terme.
une de mes élèves me sort le truc improbable - pour sacrifier au langage de l'époque - dans sa famille, il y a une fille aînée, puis deux paires de jumelles, ce qui fait cinq filles en cinq ans environ - mais lâchement, la maman refuse d'en faire une de plus ce qui anihilerait mes théories oiseuses sur le probable, l'improbable, le vraisemblable, le muable et l'incertain, séminaire en douze conférences que j'organise tout seul en bon mégalomane au sein de ma classe, passionnée, envoûtée, captive (si si) -
littérature mise à part, je trouve symptômatique d'une dévirilisation de la société marocaine que cette femme, qui donna cinq femelles et aucun mâle à son époux, qui trois faillit et cinq fois fauta (à moins que ce ne soit le contraire) - qui fut incapable d'assurer une dynastie en somme, continue à mener ses affaires tambour battant alors qu'il devrait, pour le mari, exister quelque moyen coercitif de l'empêcher d'agir - répudiation, lapidation, dislocation de l'utérus, ablation des ovaires offerts en sacrifice aux mânes de la fertilité, traversée du sahel à dos de dromadaire en bikini - 
eh bien non, l'époux dévirilisé par les moeurs androgynes modernes continue d'aimer sa femme, de lui accorder sa confiance dans la gestion d'affaires lucratives et a même accepté de ne pas avoir d'héritier mâle -
faforo (le bangala du père) - comme le répétait à satiété mon ami laurent de l., lecteur d'amadou kourouma -   

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