jeudi 29 novembre 2012

aphorisme

dois-je relayer le lieu commun de mon ami lucius ? "à grandir trop vite on vieillit prématurément."
mon ami alzheimer a cessé de se poser la question...

mardi 27 novembre 2012

the loneliness of the long-distance runner

attrapé dans disgrace, (in english, sir) de monsieur coetzee que je découvrais (il était temps) à cette occasion :
"que reste-t-il à faire quand c'en est fini de courir ?" -
avoir une pensée contrite pour ceux qui ne surent ou ne purent jamais courir ?

dimanche 25 novembre 2012

la méchanceté gratuite ne rapporte rien

j'ai beau être méchant en ce blog...
monsieur et madame olson ont eu le plaisir de nous faire part de la naissance de leur fille, prénommée fatoumata // [modernité quand tu nous tiens] nous les interrogeons sur le choix surprenant de ce prénom pour une enfant de sang viking, blonde aux yeux bleus, nous nous renseignons de leurs accointances éventuelles et particulières avec le continent noir, le mali peut-être, oreilles rouges ? - non non, ils n'ont jamais mis les pieds en afrique noire, ça va pas ou quoi !
sigbjorn me regarde avec un étincelant sourire, derrière ses lunettes opaques et son porte-cigarettes : non non, mon cher, mais, étant d'une nature profondément pédophobe, j'avais, dès son plus jeune âge, envie de la faire chier... 

samedi 24 novembre 2012

lolita



ah ! quoi de plus insupportable chez ces lolitas en semi-rut (car chez elles rien n'est entier que la bêtise) que l'expression ostentatoire d'un sirupeux instinct maternel à la vue de n'importe quel répugnant bambin gavé de chips et de soda ?

jeudi 22 novembre 2012

rire

monsieur le chef d'entreprise nimbé de son importance, monsieur le cadre cupide et versatile qui vous agitez dans vos bocaux pour nous convaincre de votre valeur, sachez que la mort rit - un peu - plus de vous que de moi -

samedi 17 novembre 2012

immense solitude

mes amis lisboètes, épifanio et larentia de p., papistes invétérés et membres du cercle trop restreint des extracteurs de quinte-essence, eurent la délicatesse exquise de m'envoyer une petite carte à l'occasion de mon énième anniversaire - elle montrait le lisboète le plus poignant sous son chapeau, étranger dans sa propre cité - et un court texte saisissant :
"cada vez estou mais so, mais abandonado.
pouco a pouco quebram-se-me todos os laços.
em breve ficarei sozinho." f. p.
(je fais ici semblant d'être un lusophone aguérri, mais épifanio y avait joint une traduction)
s'imaginaient-ils à quel point ils avaient visé juste ?

vendredi 16 novembre 2012

selon franz kafka

attrapé au vol dans le bouquin de monsieur steiner de la bible à kafka :
"vivre, c'est être condamné à vivre. telle est la dynamique métaphysique mais aussi privée du procès." (p. 55)
on peut lire aussi : "les livres indispensables nous accablent avec plus de force encore que la mort de l'être aimé." ce qui rejoint son propos si juste sur la pratique des humanités qui, paradoxalement, nous éloigne de l'humain...

jeudi 15 novembre 2012

métaphore

au réveil, ma douce oriane prononce ses premiers mots : "peux-tu me remplir la bouilloire ?"
mon sens aigu de la métaphore me tripote, mais je demeure plein de dignité, presque de froideur :
"mon oriane, mon délice, ce serait un immense honneur, que dis-je un véritable plaisir que de vous remplir la bouilloire, mais là comme ça, devant nos chers enfants ? vous oubliâtes que je n'étais point hussard."
elle ne m'adressa plus la parole de la journée et je ne sus jamais le motif de son silence...

samedi 10 novembre 2012

agitation

à l'heure actuelle, le monde appartient aux imbéciles, aux agités et aux sans-coeur. on s'assure aujourd'hui le droit de vivre et de réussir  par les mêmes moyens, pratiquement, que ceux qui vous assurent le droit d'être interné dans un asile : l'incapacité de penser, l'amoralité et la surexcitation -






























pessoa, le livre de l'intranquillité (175), christian bourgois, 1999.

mercredi 7 novembre 2012

mardi 6 novembre 2012

audace

lorsque je suis en compagnie du baron von t., nous n'hésitons pas à prendre des risques presque insensés afin d'éprouver les sensations extrêmes d'une vie proprement superlative : ainsi, plusieurs jours durant, nous fîmes du café éthiopien dans une cafetière italienne - goûtant ainsi à chaque gorgée l'insaisissable oxymoron de l'existence -

samedi 3 novembre 2012

tweeter

je vous offre le tweet que j'eusse dû écrire hier, comme j'étais en compagnie d'oriane et de mon ami dipsomane tomàsz von t.
"faisons une pétanque à la mamounia - improbable" - j'en conviens, cela ne revêt pas le moindre intérêt...