jeudi 26 juillet 2012

aspect autobiographique

il me semble que j'aurais été attiré, dans les années vingt, par le surréalisme, alors que, si son aspect théorique m'intéresse aujourd'hui, ses textes poétiques lassent, notamment dans la mesure où chaque poète en devenir tente sa propre expérience automatique, ses collages, ses associations, en se fourvoyant dans une originalité partagée par tout poète en devenir, on se persuade vite de l'originalité de son génie (je m'inclue d'aileurs dans cette voie sans issue)
ce qui passionne dans un texte comme nadja, c'est la possibilité infinie des associations, de la reconnaissance de signes, où la vie réelle et l'art sont intimement liés : je veux dire que ces champs magnétiques offrent une richesse à l'existence (peut-être plus qu'à la poésie de breton ou qu'à la peinture de magritte) ; je suis fasciné par la capacité de mon esprit, toujours aux lisières de la maladie, à créer de telles associations, à voir dans mon quotidien des signes qui font sens, qui se répondent, des objets qui ramènent à des textes, des moments à des images - 
oriane, plus pragmatique, a déjà commandé une camisole à ma taille ; il n'est pas évident d'être né avec un ou deux siècles de retard...

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