samedi 4 octobre 2014

de la nature

attrapé dans lucrèce, qui égaye les week-ends :

"regarde en arrière : quel néant fut pour nous
tout le temps infini d'avant notre naissance !
c'est comme un miroir vide où se refléter
ce que sera le temps qui suivra notre mort."

"déjà le laboureur soupire, hochant la tête :
tant d'efforts, dit-il, fournis en pure perte."

je pourrais dire : "évidemment le français ça ne rend pas la justesse et la profondeur poétique du latin, un texte selit dans sa langue originale ou ne se lit pas..." mais ayant fait ma lecture en français (qui est à peu près la seule langue que je commence de maîtriser), et à partir d'extraits en plus (en sus, je suis paresseux), je crois qu'il est plus honnête de fermer ma grande gueule - 
cependant le choix même des textes me fait me dire que mon mouvement naturel serait de remettre les hommes à leur place, insignifiante, dans le cosmos - quoi de plus risible que ce sentiment d'importance qui nous anime, tant nous avons la trouille de passer à côté d'une existence superlative - et que d'agitations en pure perte...
(peut-être la prétention de remettre les hommes à leur place insignifiante dans le cosmos...)

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