jeudi 4 octobre 2012

langues

la grande mode est à l'enseignement des langues : dans ce grand monde mondial, mieux vaut être polyglotte, nous dit-on, quelle chance de posséder le même monostique dans plusieurs langues, nous dit-on, et nous d'acquiescer et de tendre l'arrière train, béat de comprendre si facilement tant de choses, surpris de notre propre intelligence, en détendant le rectum -
la mode durable des langues vivantes enterrera (a enterré ?), à court terme, les langues mortes et la vieille littérature, qui refuse (la littérature) ou devrait refuser, ou au moins réfuter, non pas le principe d'horizontalité des savoirs, mais son omnipotence. les vieilleries mortes, quel bonheur une génération de polyglottes monocéphales qui ne mettra aucune jolie valeur en danger, qui acceptera toutes les sodomies de l'existence sans broncher - une voix, une voie, mais déclinée par de savants polyglottes en plusieurs idiomes : on ne risque pas de s'ennuyer...
ou si peut-être...

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