mardi 22 mai 2012

esthétique de la décadence

mon nabot me raconte qu'une fille de neuf ans, soit de quatre son aînée, et qui doit au bas mot faire le double de sa taille, lui fait boire tous les mardis des sodas "en mettant la bouteille à un centimètre de [sa] bouche et en versant" le délicat breuvage - le nectar me dis-je en imaginant trimalcion dans la position allongée se faisant verser du vin tout en ingurgitant des mets trop gras mais jouissifs (jubilatoires) entouré de musiciens et de danseurs, de quelques gitons prompts à sublimer son désir, ou de gitones si le terme existait -
avec toute la pudeur dont je suis capable, je lui rétorque que c'est mignon de sa part (à la fille grande) de lui (à mon fils petit) verser un doux nectar dans la bouche. Le fils grand de moi (rationnel pour une fois, ou simplement observateur) : "rien à voir avec de la gentillesse, elle a peur qu'il lui mette des microbes sur le goulot."
J'ai dû les gifler tous deux (mes fils), l'un pour son manque de poésie, l'autre pour son manque d'hygiène buccale, qui m'empêchèrent tous deux (les manques) de flirter avec la jouissance, dans une nouvelle cena trimalcionis que je suis toujours prompt à imaginer...

1 commentaire:

  1. Je dis que ça me plaît beaucoup, comme nombre de tes messages, et que ça me fait beaucoup rire !

    Didier Vaillard, croisé à Johannesburg (ou était-ce à Nairobi ?)

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