jeudi 2 décembre 2010

conservateur

je décide en ce jour de prendre la défense de moi (comme dirait mon fils) -
comme cela arrive souvent, la mention de proust ou de balzac dans une discussion ayant trait à la littérature vous range directement dans le clan des conservateurs, c'est-à-dire de celui qui lit des classiques et à qui on jetterait volontiers une ou deux caillasses pointues pour lui apprendre à mieurx lire et penser -
- je ne mange pas de ce pain-là, m'a dit un jour une inconditionnelle de pennac - sans méchanceté d'ailleurs.
si je me permets de m'offusquer, de rosir de courroux, c'est bien parce que le lecteur de classiques est capable de lire aussi (quoique ponctuellement) Terry Pratchett, Asimov, Léo Malet, Ken Follet et quelques autres, plus ou moins mainstream [moi conservateur?], quand ses interlocuteurs n'ayant jamais dépassé une vague réminiscence du lycée l'assoment à décréter proust assomant et balzac imbitable avec toutes ses descriptions qu'ils ont oublié de lire (é parce que que dont l'antécédent est ses descriptions est le cod de lire, et non de ont oubliéItalique - que je suis conservateur) -
et de me sentir fort immodestement swann, cygne supportant avec toute l'indifférence dont il est capable la bruyante (mais n'est-elle pas toujours bruyante ?) vulgarité du clan verdurin -

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