samedi 6 septembre 2014

suicide

le christianisme s'est certes ridiculisé en faisant du suicide un péché - ainsi mon arrière grand-père qui se suicida en découvrant un charnier durant la première guerre mondiale ne put être enterré chrétiennement - ce qui nous touche peu un siècle plus tard mais qui fut mal vécu par sa famille à l'époque, alors que nous en ferions presque un héros (pas de son suicide, mais de son non-enterrement) - 
cependant, et c'est risible, ceux qui n'admettent pas le suicide comme un simple fait humain - comme la maladie ou la peinture - mais le considèrent comme un symptôme, ce sont les viveurs, les disciples dévoyés d'épicure, les grands et grotesques amoureux de la vie avec un grand v (la vie comme un viol !), qui en feraient une tragédie s'ils savaient écrire, mais n'en font qu'un plat fadasse, un absolu de l'inacceptable - j'entendais hier à la radio une animatrice qui s'offusquait que le suicide tuait plus que les accidents de la route et le cancer de l'anus - tout simplement parce que dans la doxa consentie librement (ah ! ah ! ah !) de la vie superlative et de la satisfaction générale, de l'acceptation rectum ouvert (désolé pour ce trait qui sera jugé homophobe par les viveurs) des nouveaux dogmes de l'épanouissement personnel et du bien-être, le suicide est une égratignure, mais qui cicatrise mal, sur la peau lisse et bronzée de nos existences sous les pavés - existences où les tâches sont acceptées dans la mesure où elles s'effacent, où elles se transforment (acceptation littérale du terme) - où elles ne restent pas tâches -  

2 commentaires:

  1. et que pensez des tatouages alors? Pas de ceux au henné hein.

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  2. la principale injustice entre l'auteur d'un blog et ses commentateurs est que ces derniers ne peuvent que relire leurs médiocres interventions et pleurer devant leurs fautes éternelles. C'est donc tant mieux que je suis anonyme.

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