samedi 6 septembre 2014

existence

si nous avions le courage de décider - j'ai repensé aujourd'hui à un article sur boris vian lu dans ma lointaine (?) adolescence qui disait stupidement : "vian disait [vous aurez noté la répétition rhétorique qui masque à peine mon manque de vocabulaire] qu'il ne dépasserait pas la quarantaine, il mourut donc (grrrrrrrrrrr) à trente-neuf ans." - j'étais déjà agacé par certains lieux communs - qu'on ne s'accorde qu'une quarantaine d'années d'existence - en réalité, il faudrait que nous fussions plus précis, que nous osassions nous fixer une limite plus stricte (mot à bannir de nos vocabulaires consentants) - je peux supposer que la gestion (tout n'est que gestion, c'est d'un triste) de notre projet d'existence (tout n'est que projet, c'est d'un triste) serait différente, et sûrement plus humaniste (ça redevient gai) - car nous aurions ôté à nos existences une manière d'illusion d'immortalité dans le vivant qui nous gâche quotidiennement - illusion à peine moins ridicule que celle d'une vie après la mort.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire