mardi 11 février 2014

mythomanie

lors d'une interview que j'accordais au magazine littéraire en octobre 2001 (numéro malheureusement épuisé) à propos de la publication de mon premier opus angor (oeuvre malheureusement épuisée) - ou alors était-ce la non-publication de mon opus angor (malheureusement épuisant) ? - bref, le journaliste épuisé me demanda quel était le livre que j'eusse voulu écrire, à quoi je répondis brièvement en sept pages (de pure jubilation) le bruit et la fureur de faulkner, découvert au brésil alors que je descendais l'amazone en pirogue (ou allais-je, passager suintant d'un bus climatisé, vers une plage carioca ?) - choix définitif fait non sans hésitation (la recherche du temps perdu ? l'illiade ? sous le volcan ? le procès ? moby dick? la disparition ? illuminations ? mrs dalloway ? l'homme sans qualité ? la montagne magique ? fin de partie ? don quichotte ? cent ans de solitude? aurore ? les frères karamazov ? fictions ? la divine comédie ?, etc.) que j'évoquai en quelques pages supplémentaires passionnantes, malheureusement supprimées par des rédacteurs en chef plutôt couards -
à présent qu'on ne me pose plus aucune question, je répondrai peut-être le livre de l'intranquillité de pessoa - car bernardo soares est une sorte d'alter ego pour moi, celui que je serais si j'étais plus intelligent, plus sensible, moins paresseux - si je ressemblais à pessoa plus qu'à moi-même -
tenez, attrapé au hasard :
"ma soif d'être complet m'a laissé dans cet état d'inutile tristesse."
ou
"tel, pour lequel tout est creux et tout est vide, va sentir la foudre s'abattre sur lui le jour où il découvre que le monde tient pour nul tout ce qu'il écrit, que ses efforts pour enseigner sont parfaitement vains, ou que l'idée de transmettre son émotion est totalement irréalisable." (traduction de françoise laye, chez christian bourgois) -

un bel exemple de plagiat par anticipation -

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire