mercredi 24 juillet 2013

rusticité

on peut lire, dans l'introduction de l'ouvrage, gritze dunderwadel noch a mohl, de monsieur bastian, que l'alsacien (le dialecte) est "rustique mais pas grossier" : 
prenons la lettre a et les mots dérivés de arsch [cul] :
- arschfiger : enculeur
- arschglüwer : qui fouille dans le cul
- arschleger : lécheur de cul
...
la poésie est présente partout - poésie rustique certes, digne des églogues de l'ami virgile, mais point grossière, qui ouvre une nouvelle compréhension du monde
car cet adolescent qui me traita naguère de fils de pute en me disant d'aller me faire enculer sans quoi il irait niquer ma mère et que je rossai copieusement ; quelle attitude plus ouverte j'eusse eu si j'avais (si j'aurais en alsacien) compris que ce n'était ni grossier ni insultant, mais vert et rustique, direct, taquin, imagé ! 

pourquoi ne pas assumer la grossièreté et l'ordure quand elle est présente, pourquoi n'a-t-on pas droit d'en rire d'ailleurs, pourquoi n'a-t-on plus le droit de nous verser des seaux de vraie merde les uns sur les autres, plutôt que d'avaler les étrons quotidiens du tube cathodique, de la littérature écrite par marc lévy et des réseaux asociaux ? - pourquoi benoîtement s'en offusquer comme une jeune vierge effarouchée ?

cette introduction est digne d'un kasfutz...

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