vendredi 14 décembre 2012

conversation au bord du vide

mon ami lucius me confiait : "les gens capables d'écoute sont peu nombreux dans le gigantesque bavardage de l'existence, ils leur arrivent de souffrir sans bruit. ils souffrent constamment le babillage informe du genre humain -
(et on voudrait connaître plusieurs langues !)
longtemps je me suis demandé pour quelle raison mystérieuse j'éprouvais un tel agacement vis à vis de mes semblables qui passaient leur temps à éluder les sujets qui ne les concernaient pour revenir inlassablement sur les sujets qu'ils croient maîtriser dans l'unique but de se raconter, de donner sens par la narration à leur existence : quel paradoxe d'ailleurs que de devenir, alors que plein de mépris pour la littérature (qui parce qu'elle est fiction leur devient suspecte), des manières d'écrivains oraux, assommant autrui de leur existence auto-fictive..."
- oui certes, lui répondis-je en baillant, mais parlons un peu de moi si tu veux bien...

2 commentaires:

  1. Et moi qui partage ces m^mes cercles, je cherche le moment et la personne chez Msieu Isel qui fut source de la réflexion du jour et du billet ci-dessus. Ptet bien moi... Allez, je te promets bientôt un hommage à la tsingtao où je t'écouterai tout mon saoul.

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  2. devant la foule de commentaires, je romps le principe de non réponse :
    je parle de gens qui n'écoutent pas, je ne suis pas sûr que vous en fassiez partie, puisque vous fîtes l'effort de lire.
    si vous n'êtes pas satisfait, un duel au fleuret fera l'affaire !

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