mercredi 29 août 2012

nicotine

mon parrain correspond à un type d'homme que j'apprécie, toujours souriant, léger dans l'adevrsité, toujours à plaisanter de n'importe quelle situation personnelle, si douloureuse fût-elle - il m'a appris à ne pas m'en faire pour rien ; il me fait penser à monsieur k, dans l'album de wolf erlbruch remue-ménage chez madame k., aussi insouciant qu'amoureux, ou à l'oncle tobie de tristram shandy, se refusant d'écraser une mouche sous prétexte qu'il y a suffisamment de place pour coexister -
il arrêta de fumer voilà plus de dix ans et il me confiait récemment qu'il ne se passait pas un jour sans qu'il y pense : "souvent, me disait-il en rigolant, il m'arrive de rêver que je fume et lorsque je me réveille, il me faut à chaque fois trois à cinq secondes pour savoir si j'ai réellement fumé - cinq secondes d'angoisse car je peux tout perdre en une cigarette, mais quel bonheur, quel soulagement de me rendormir avec la certitude que la cigarette tant désirée, je ne l'avais pas allumée, et que ce frémissement douloureux de l'incertitude, suivi du repos et de l'apaisement pouvait se répéter encore bien des nuits, ad aeternam !"

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