jeudi 22 mars 2012

hommage à minuit

lisant dans la rue le roman molloy de monsieur beckett, m'est revenu en mémoire le joli texte de jean échenoz consacré à jérôme lindon et intitulé fort à propos jérôme lindon, - notamment une scène où le directeur (je dirais mythique si j'étais journaliste) des éditions de minuit manqua de perdre le manuscrit de molloy dans le métro parisien, l'éparpillant de rire dans une rame bondée -
moi-même je me suis éparpillé en convulsions de rires nerveux, devant un chapelet de femmes voilées, à la lecture, entre autres, du passage suivant : 
"Or s'il y a une chose que j'abhorre, c'est qu'on entre dans ma chambre sans frapper. Je pourrais être précisément dans la posture de me masturber devant mon miroir Brot. Spectacle en effet peu édifiant pour un jeune homme que celui de son père, la braguette béante, les yeux exorbités, en train de s'arracher une sombre et revêche jouissance."
   

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