samedi 21 janvier 2012

promenade

c'était la fin de l'année 20xx, il se promenait potache vers la ligne a du rer - l'esprit alerte, sur le qui vive, il passa devant l'église évangélique de rueil-m., où il put lire l'affiche suivante "pour la sécurité de vos enfants, la grille reste fermée" et il se demanda si c'était pour des raisons de pédophilie avérée que ladite affiche avait été composée -
il surprit ensuite un couple qui tendrement se bécottait sur la banquette d'une voiture privée ; ému, il s'approcha de la vitre, frappa la matière lisse et glaciale qui lui remit des idées concrêtes dans le cortex, regarda la fille et lui demanda de sa voix douce si à la fin il l'enc..., ce qui provoqua leur ire ;
fuyant avec le courage de la lucidité, il s'aventura dans l'énorme couloir qui menait au train ; un noir grisonnant chantait le tube de cookie dingler femme libérée qu'il fit mine de ne point connaître, par jeunisme, parce que comme un abruti il croyait toujours qu'il ne faisait pas son âge - sauf qu'il avait toujorus été le plus vieux de tous - par narcissisme ou coquetterie, il fut tout de même surpris d'entendre de vrais jeunes (disons de la génération de ceux qui ne savent pas que mikael jackson a été noir, mais il se demanda immédiatement si les jeunes existaient vraiment, parce que leur modernisme masquait mal un conformisme encore plus tonitruant que le sien) accompagner le chant, avec un réel plaisir, et qu'il voulut se départir de ce bas sentiment, il en fut... touché, presque ému - comme si les jeunes avaient chanté avec lui - vous pouvez l'insulter, je ne tiens pas tant que ça à mon personnage...
pour clore sa journée, il s'assit sur un banc avenue des champs élysées - où il vit des gens bien occupés à la consommation ostentatoire de leur néant et il entreprit un acte terroriste franchement destabilisateur, la lecture au vu et au su de tous - et il y en avait du monde sur les champs élysées en cette veille de réveillon - de a confederacy of dunces de john kennedy toole (il ne le lisait pas en anglais, mais cela faisait mieux de le faire croire, il força donc le narrateur à user du titre original) - il dut convenir que le terrorisme de pensée n'avait pas l'efficacité déplorablement matérielle d'un explosif ou d'un ak 42 -


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