vendredi 13 janvier 2012

pourquoi lire des classiques ?

qu'il est bon de lire de petits textes tels que pourquoi lire des classiques, de monsieur calvino ; fierté d'abord, puisque l'opus annonce non sans humour qu'un classique est un livre qu'on relit, comme je le suggérai dans un précédent (et assez lointain) billet... mais trève d'autoflagornerie car d'autres considérations nous intéressent ou nous amusent : les traces qu'un classique peut laisser même quand ce qu'il raconte s'est perdu, leur parenté et leur généalogie, le rapport entre leur lecture et l'actualité, la rumeur de la rue - déjà dans les années soixante - et l'importance de l'équilibre à trouver entre pratique des classiques et celle d'une actualité plus omniprésente tous les jours - l'idée reçue qui sert d'excuse à ceux qui refusent les classiques qu'ils sont démodés (peut-être...) ou qu'ils n'ont plus de modernité suffisante pour être lisible (si je conchie le terme de modernité, je suggère qu'un classique est atemporel...)  ;
enfin, il y a la sublime idée - qui permettrait très certainement à l'humanité de mieux vivre, au moins celle qui ne souffre pas de la faim et qui à défaut de se concentrer sur son estomac se concentre sur son nombril - "il ne nous reste plus qu'à nous inventer chacun la bibliothèque idéale de nos classiques ; et je dirais que cette bibliothèque devrait être composée pour moitié des livres que nous avons lus et qui ont compté pour nous, pour moitié des livres que nous nous proposons de lire et dont nous pensons qu'ils pourront compter. avec une étagère vide pour les surprises, les découvertes occasionnelles."
je suppose que pour des zozos dans mon genre, une vie réussie pourrait se résumer à cela...

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