mardi 4 octobre 2011

vanity fair

marrakech art fair 2011 ; je vous propose quelques pistes pour vous en sortir, de la foire aux arts visuels - je pourrais vous dire de n'y point aller, mais je serais taxé d'antimoderne, foutu au placard, déjà que je vis pas loin ; voici donc pour vous, hypocrites lecteurs, mes frères, quelques modestes conseils - a posteriori :
1) d'abord ne point se vexer quand l'ouvreuse qui ne doit pas lire autre chose que ses sms vous explique que sans plan mais savez-vous lire un plan ? que sans plan vous ne vous sortiriez pas du dédale de l'art contemporain mais que elle peut vous aider, car le dédale de l'art n'a pas de secret pour elle - savez-vous qu'il y a deux halls, un hall a et un hall b ? - très certainement le sens obscur des deux panneaux de deux mètres sur un dont les flèches partent dans des sens opposés - merci pour tout mademoiselle...
2) supporter ensuite que l'ouverture se fasse sous le haut et quasi saint patronage de lilian thuram, avec un planisphère à l'envers et une longue citation intégrée à l'oeuvre tirée de mes étoiles noires - respect maximum, lilian a des choses à dire, la preuve, il a des lunettes -
3) apprécier les femmes qui tiennent la plupart des stands - finie l'époque ridicule de l'artiste pseudo maudit, la gauloise au bec - et ce n'est pas parce qu'on est avenante, accorte, qu'on n'est pas capable de parler d'art, ou tout du moins du prix de l'art ou des bonnes adresses de l'art ; misogynie à part, il faut sortir des stéréotypes machistes, ce n'est pas parce qu'elles sont bonnes qu'elles n'y connaissent rien, et même si elles n'y connaissaient rien, ce n'est pas pour cela qu'elles n'auraient pas le droit d'en parler -
4) mais le fin du fin, c'est la pratique de l'autocongratulation car il est bon, sain de côtoyer des gens de la même communauté d'esprit, celui de l'art avec un grand a, celui de la foire et de la foirade aussi - s'entendre tous dans l'harmonie et le bon goût, dans la modernité absolue et l'absolu de la modernité - la connivence du culturel vaut au moins celle de la bundesliga -
et quand on a assez de foutre dans les cheveux on sort de l'endroit comme ébahi et on va tenter de mettre un reste de fluide corporel sur la roulette du casino le plus proche...

2 commentaires: