samedi 2 janvier 2016

tous ceux qui m'aiment prendront le train

gare montparnasse, je promène mon ennui du 31 décembre dans le hall bondé - j'entre par hasard dans un relais pour haschichins désarmés - je m'émerveille du choix : robert musil sans qualité, tanizaki et son éloge de l'ombre, thackeray et sa foire aux vanités, bien d'autres encore, de quoi emplir le début de l'année à venir, en marge de soi-même - j'en ai les larmes aux yeux... que faisaient-ils là, encore, en 2015, ces apaches inutiles ?
pensant alors à la conversation que j'avais eu la veille avec benjamin p. de grrr*** et à qui une libraire d'une librairie que nous eûmes l'occasion de fréquenter, chacun de notre côté, avait avoué qu'elle devait de plus en plus souvent supporter des gens, de nos âges pourtant (ou pires), qui lui demandaient conseil pour l'achat d'un livre sans pouvoir s'bastenir de préciser quelque chose de pas chiant, je m'avance vers le vendeur (il n'est pas libraire) et lui lance un triomphant : "dites-moi, jeune homme, vous auriez à me conseiller un livre, mais, par saint-georges, quelque chose de pas trop chiant..."

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