mercredi 21 janvier 2015

give a monkey a brain...

d'une de mes chères ouailles - je n'ose dire disciple qui vient pourtant du latin discipulus, l'élève - alors que nous explorions avec passion (et avec jamie) le cosmos et ses mystères, m'annonce qu'il a vu un documentaire qui disait que le centre de l'univers se trouvait à la mecque.
courageusement, pour éviter tout soupçon d'islamophobie, j'ai abondé en son sens, déclarant ineptes les douteuses théories d'un univers sans centre...
on appréciera le courage et la diplomatie avec laquelle je joue l'apaisement... 

samedi 17 janvier 2015

ambition

ça sonne à mes oreilles comme un magazine présenté par bernard tapie,ce grand entrepreneur - 

en exergue, l'anecdote relayée par mon ami von v., philosophe de l'instant, de l'érotisme, et parfois du rut :
"une femme splendide, vingt-cinq ans, me dit qu'elle aime les hommes qui ont de l'ambition. je lui réponds que j'ai l'ambition de lui bouffer la cramouille. je finis la soirée tout seul." - ceci est beau et sobre comme un haïku -
en prosopopant, c'est-à-dire en me faisant parler à cette splendeur moderne de l'ambition et du dynamisme, j'imaginai ceci :
- moi j'ai de l'ambition, je suis prof. 
- .................................................
 
la belle ricane, je suis grillé, c'était suicidaire - être prof, ça ne "rapporte" pas - (je constate d'ailleurs qu'on annonce qu'on est prof en s'excusant presque, en assurant qu'on ne fera pas ça toute sa vie, nous sommes honteux d'être ce que nous sommes.)

- parfaitement, sale petite connasse qui du haut de ta vingtaine triomphante n'a pas encore le vagin qui ressemble à la caroncule d'un dindon - parce que, réfléchis un instant, si tu y arrives sans l'aide du journal de 13 h, à la nature de ce que tu appelles "ambition" : tu vas me faire le coup de l'entreprise, du jeune cadre dynamique - mais quelle est-elle, ton ambition ou celle de ton mec ambitieux ? que ton mec gagne suffisamment de blé pour que tu roules dans une belle voiture, pour que tu puisses montrer ton cul encore ferme dans quelques expositions qu'il ne faut surtout pas rater, parce que tu te piques de culture je veux bien l'imaginer, pour que tu puisses voyager à l'aventure à cuba ou faire du quad au canada, pour que tu fréquentes des gens bien, pas de la valetaille - l'ambition de tout le monde, faite de mépris des petites gens qui en ont moins, ou pas - ou n'avaient pas les moyens d'en avoir, qui se sont contentés d'être en vie, sur terre, sans remède - quelle est ton ambition à toi, misérable idiote, toi qui vis et penses comme une truie, comme on t'a appris à penser le beau le joli et le bon - ton ambition est monocéphale, hydrocéphale, cynocéphale, ton ambition se suicide dans le confort que tu attends, dans l'affichage convenu de ta petite liberté de penser, dans ta vie que tu crois superlative, dans tes journées qui devraient avoir 48 heures ! 
et tu ricanes quand moi, j'ai pour ambition démesurée d'aider de jeunes esprits à apprendre à penser par eux-mêmes, et à ne pas croire comme toi que sans entrepreneur et sans ambition nous vivrions encore dans des cavernes, et que la vie est une compétition où le meilleur gagne ? tu admettras que ton ambition ne vaut pas grand chose comparée à la mienne -

(normalement à ce stade, elle est tombée amoureuse)

dans l'idéal de la prosopopée, ça doit se finir par une petite pipe, mais moi aussi je suis rentré tout seul chez moi - les femmes sont pleines de contradiction...



notes de lecture

d'abu nuwâs, "l'homme aux longs cheveux bouclés", poète mort à bagdad vers... 815... et "un des principaux poètes musulmans" selon ibn khaldûn...

fi des banalités en bloc !
vive l'amour ! il te faut boire.
bois le vin clair comme oeil de coq,
d'une gazelle blanche et noire !
le vin d'or a des reflets bleus.
son allégresse est sans rivale.
il saute comme une cigale
dans la chaleur des prés ombreux.
et des comètes d'or le suivent,
passant de la nuit au grand jour.

ou

me voilà tombé amoureux d'un faon 
coquet, qui massacre la langue arabe
brillant comme un clair de lune, son front
chasse les ténèbres de la nuit noire.
il n'aime porter chemise en coton
ni manteau de poil du nomade arabe
il s'habille court sur ses fines hanches, [...]


le blasphème où on ne l'attend pas...

réflexions d'un penseur chrétien du xviiième siècle, l'abbé bergier : 

puisque le blasphème c'est attribuer à dieu ce qu'il n'est pas, alors c'est blasphémer que de dire que dieu condamne la majorité des pécheurs, puisque dieu est amour -
dire que les enfants morts sans baptême sont condamnés, ça c'est un blasphème, pour les mêmes raisons -

qu'on nous laisse en paix...



samedi 10 janvier 2015

qui être si je pouvais être ?

(un peu de silence et de page blanche devant la formidable débauche d'émotion - légitimes quoique étouffante - de bons sentiments du peuple des gentils et déjà d'amalgames et de récupérations nauséabonds - 






une page de silence)










 
mais l'émotion passée il nous faudra recommencer de parler de notre monde des gentils -