mercredi 23 octobre 2013

modernité

la paresse était considérée comme un péché - dans la mesure où le moine prenait sur le temps qu'il devait consacrer à dieu - nous sommes dans l'absolu, qu'on y croit ou non, il y a somme toute une certaine logique dans la conception médiévale - 
à partir de l'époque moderne, qui se fout de dieu, la paresse, ramenée à des fins utilitaristes, devient un vice, un péché, non contre dieu, mais contre les hommes, les dirigeants : elle empiète à présent sur le temps humain, sur le temps de la production - là, cela devient sérieux, cela ne fait plus rire : on se fiche du péché, mais on pardonne difficilement le vice et l'amoralité -
voilà un subtil coup d'état de la société civile, qui s'accapare le droit de gérer notre temps personnel et de jeter l'opprobre à ceux qui flânent ?

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