samedi 20 juin 2015

comfortably numb...

dans le réjouissant petit essai de marcel aymé le confort intellectuel - relu dans les montagnes il y a quelques semaines si lointaines déjà, traînent déjà des vices (osons les gros mots) qui sont d'une étonnante actualité, comme dirait mélissa theuriau qui ne devrait pas parler de livres pour dire de telles âneries
"parler de littérature revient maintenant à s'entretenir des personnalités littéraires" - que m'importe que tu bouffasses des fruits pourris je veux te parler de tes mots !
"et sur cela seulement qu'il joue de l'accordéon ou qu'il prend de la coco ou qu'il est inverti, on le prendra pour un génie." - je tiens vraiment à lire tes lignes - peu m'importe que tu joue de l'accordéon sous cocaïne avec un boudin fiché dans le rectum -
"Vous savez mieux que moi qu'en matière d'art et de littérature le critique se montre beaucoup moins soucieux d'éclairer l'opinion que de paraître lui-même intelligent. Il est donc vain d'attendre de lui qu'il s'élève contre des façons d'écrire de peindre ou de sentir dans lesquelles se reconnaissent les gens qui sont censés appartenir à une élite."
pourquoi ne pourrait-on plus s'intéresser aux livres et à la lecture, plutôt qu'aux polémiques vaines, aux chiffres de vente ?
le vide se remplit de bavardages - on est loin du bavardage anéantissant et cosmique de beckett, et de sa drôlerie - les bavardages nous tiennent éveillés mais nous empêchent de lire, simplement ; 

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