mercredi 15 mai 2013

back to the roots

brigitte s. à qui je disais que cela faisait treize que j'avais quitté la france nous parla de gens qui s'étaient éloignés de leur pays depuis trop longtemps et qui étaient cassés, déglingués, nulle part chez eux - parlait-elle de moi ? je ne crois pas - pouvais-je lui dire que je m'étais toujours senti étranger partout où je suis passé, et dans mon propre pays encore plus, puisque cela me paraissait incongru, voire injuste -
et encore je n'osai pas le ridicule (mais pourtant vrai) ma seule patrie fut la compagnie des livres - cependant si j'y réfléchis bien...
et même cette patrie si tendrement chérie finit par se lasser de vous...

2 commentaires:

  1. Illusion des sédentaires, illusion des exilés, le chez-moi n'est qu'une vilenie de plus, une idéologie bourgeoise de l'homme qui possède. Ni la richesse ni les racines ne sont spatiales, mais bien spirituelles.

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme, du 15 Mai, c'est très joliment dit et j'agrée complètement

    RépondreSupprimer